Les derniers chiffres de la Banque de France apportent une lumière nouvelle sur l’état du marché du crédit immobilier. Dans notre dernier article, nous avons rapporté les chiffres très élevés de l’OCDE en rappelant que la demande de crédit actuelle est très dynamique. Voyons maintenant de quoi se compose cette demande.
Dans un contexte de stagnation des taux de crédits, on constate que depuis janvier 2017, la part des renégociations a fortement diminuée (de 30% à 20%) alors que la variation des encours de crédits est restée stable.
Que veulent dire ces chiffres et pourquoi comparer ces données ?
Les renégociations ne sont pas de nouveaux crédits mais des anciens crédits dont certaines conditions ne sont plus en adéquation avec l’offre actuelle du marché. Cette situation pousse l’emprunteur à renégocier son prêt et il s’oriente vers un rachat de crédit par une banque concurrente. Dans ce cadre il n’y a donc pas un achat d’habitation à la clef.
Les encours représentent le montant total des sommes à rembourser par les emprunteurs. C’est donc la masse totale des crédits en circulation en ce moment.
Mettre en comparaison ces deux variables permet de comprendre ce qui constitue la demande de crédit. Le graphique met en exergue une évolution de la demande où la propension de renégociation diminue. On peut l’expliquer par la conjoncture des dernières années où les taux bas rendaient une renégociation intéressante, donc les emprunteurs ont voulu renégocier massivement leurs crédits. La vague de rachat de prêt est arrivée à maturité. Associé à une prévision haussières des taux à court terme, les nouveaux acheteurs veulent bénéficier des taux encore bas et accélère leur projet.
Il est encore temps de profiter des taux actuels bas pour obtenir un crédit plus intéressant.