La hausse des prix mais surtout un fort attentisme, lié à la dégradation de la conjoncture économique ont incité nombre de potentiels acheteurs à reporter leur projet immobilier. Pourtant, les taux des crédits immobiliers n’ont jamais été aussi bas et les banques restent positionnées et sont très présentent sur le marché du crédit pour conquérir de nouveaux clients.
La fin de l’année 2012 a été marquée par une baisse continue des taux avec, en décembre, un taux fixe moyen de 3,23% (Observatoire Crédit logement). En ce début 2013, le processus se poursuit, les meilleurs profils d’emprunteurs peuvent, actuellement, décrocher un taux de 3,20 sur 20 ans. Ce début d’année démarre donc dans un contexte plutôt favorable pour les candidats à l’emprunt. Avec des taux d’intérêts particulièrement attractifs, il existe de réelles opportunités à saisir pour les emprunteurs. D’autant que les banques sont redevenues plus enclines à octroyer des crédits immobiliers et se montrent attentives aux clients à la recherche d’un financement.
Les banques cherchent encore à prêter, même si le crédit s’est fortement replié (le montant des crédits immobiliers accordés en 2012 a chuté de 30% par rapport à l’année précédente). Outre l’incertitude économique, la chute du nombre de mise en chantier de construction de logements neufs explique également cette forte baisse (-19,6%, tel est le repli accusé en 2012 par le nombre des mises en chantier). Toutefois, la production de prêts à l’habitat reste plus importante en France que dans le reste de l’Europe, selon la Banque de France. Car les banques françaises se financent toujours dans de bonnes conditions. «Elles ont un accès très large à la liquidité monétaire», explique Jacques Fournier, directeur général des statistiques à la Banque de France.
En effet, les banques sont en mesure de proposer des taux très compétitifs, et même d’accorder des décotes de taux de l’ordre de – 0,10 à – 0,30% sur les très bons dossiers. Ainsi, pour un emprunt sur une durée de 25 ans, le taux fixe moyen hors assurance appliqué est de 3,40% ; sur une durée de 15 ans, le taux fixe s’établit à 2,80% et pour un prêt de 10 ans, le taux fixe moyen hors assurance s’affiche à 2,60%.
Pour le moment, une hausse des taux de crédits immobiliers n’est pas envisagée si l’OAT poursuit sa stabilisation, et n’augmente pas de manière spectaculaire au cours des prochaines semaines. Cependant, la marge de progression se réduit, il semble compliqué de descendre à des taux plus bas. Un conseil, n’attendez plus pour acheter ou pour faire racheter votre prêt immobilier. Si vous manquez de temps, préférez au banquier le courtier. Le solliciter vous permettra d’obtenir des taux négociés (0,25% à 0,50% inférieurs à un taux bancaire classique).