Y a-t-il des banques qui prêtent sans apport ?

L’accession à la propriété est un rêve pour de nombreux Français, mais l’une des principales barrières reste souvent l’apport personnel. Généralement équivalent à 10 % du montant total de l’achat immobilier, cet apport peut représenter une somme conséquente, particulièrement pour les jeunes actifs ou les ménages aux revenus modestes.

Face à cette problématique, une question revient fréquemment : existe-t-il des banques qui acceptent de prêter sans apport ? Si cette pratique tend à se raréfier, elle n’a pas complètement disparu du paysage bancaire. Découvrez tous les contours d’un sujet qui suscite de nombreux espoirs chez les aspirants propriétaires.

Qu’est-ce qu’un prêt immobilier sans apport ?

Un prêt sans apport est un type de financement immobilier où l’emprunteur n’est pas tenu de fournir une somme d’argent personnelle en complément du prêt bancaire pour l’achat d’un bien immobilier. Habituellement, les banques demandent à l’emprunteur de couvrir au moins les frais annexes tels que les frais de notaire, les frais d’agence, et autres dépenses liées à l’acquisition.

Ces frais représentent environ 10 % du prix d’achat. Cependant, dans le cas d’un prêt sans apport, l’emprunteur ne dispose pas de ces fonds propres et la banque finance la totalité du coût de l’acquisition. Ce type de prêt est également connu sous le nom de prêt à 110 %, car il couvre 100 % du prix du bien plus les 10 % destinés aux frais annexes.

Par ailleurs, les conditions pour obtenir un prêt sans apport sont généralement plus strictes, car l’absence d’apport représente un risque plus élevé pour l’organisme prêteur.  Ainsi pour limiter les risques, les banques appliquent généralement des taux d’intérêt plus élevés, de l’ordre de 0,15 % en moyenne. De plus, les mensualités de remboursement sont mécaniquement plus importantes, puisque le montant emprunté est plus conséquent.

Aussi, les emprunteurs doivent présenter un dossier solide avec une situation professionnelle stable, un bon taux d’endettement et des comptes bancaires sains pour prouver leur solvabilité.

Quelles sont les conditions pour obtenir un prêt sans apport ?

Décrocher un prêt sans apport n’est pas à la portée de tous les profils. Soucieuses de limiter les risques, les banques se montrent particulièrement sélectives dans l’octroi de ce type de financement. Pour mettre toutes les chances de son côté, il est primordial de présenter un dossier solide et rassurant.

Parmi les critères déterminants, on retrouve en premier lieu la stabilité professionnelle. Être en CDI et justifier de revenus réguliers est en effet un prérequis indispensable pour rassurer les banques sur sa capacité de remboursement. L’âge est également un facteur important.

Ainsi, les jeunes actifs, notamment les moins de 30 ans, sont généralement privilégiés par les établissements prêteurs qui misent sur leur potentiel d’évolution salariale. En dehors de la situation professionnelle, c’est l’ensemble de la gestion budgétaire qui est passée au crible.

Pour prouver votre fiabilité, vous devez avoir un comportement financier irréprochable et sans incident de paiement ni découvert bancaire. Parallèlement, la capacité d’épargne est aussi scrutée de près. Même sans apport, il est important de démontrer qu’il restera un « reste à vivre » suffisant une fois les mensualités de crédit déduites.

Si réunir toutes ces conditions peut sembler complexe, certains profils restent privilégiés par les banques pour l’octroi d’un prêt sans apport. C’est notamment le cas des primo-accédants, des jeunes couples et des investisseurs dans le cadre d’un achat locatif. Pour ces derniers, la perspective de revenus réguliers issus des loyers et la possibilité de défiscalisation sont des arguments de poids.

Quelles sont les différentes banques qui accordent des prêts sans apport ?

Si les prêts sans apport se font de plus en plus rares, quelques établissements bancaires continuent de proposer cette solution sous certaines conditions. Parmi les acteurs les plus actifs sur ce créneau, on retrouve le Crédit Agricole qui offre des prêts à 110 % pour les primo-accédants de moins de 35 ans à condition de domicilier leurs revenus dans l’établissement.

La Caisse d’Épargne et le Crédit Mutuel proposent également des offres similaires avec des critères d’éligibilité légèrement différents. En outre, la Banque Postale se distingue en proposant des prêts sans apport pour les fonctionnaires qui bénéficient d’une sécurité de l’emploi rassurante pour les établissements prêteurs.

Certaines banques en ligne se montrent aussi plus souples sur la question de l’apport. Elles misent en effet sur la réduction des frais de gestion pour proposer des taux attractifs. Mais attention, si ces offres existent, elles sont loin d’être automatiques.

Chaque dossier est étudié au cas par cas, en fonction de la solidité du profil de l’emprunteur et de la qualité du bien convoité. Il est donc primordial de se renseigner précisément sur les conditions proposées par chaque établissement et de faire jouer la concurrence pour obtenir le meilleur taux.

Les alternatives au prêt immobilier sans apport

Face à la raréfaction des prêts sans apport, les candidats à l’accession peuvent se tourner vers d’autres solutions pour concrétiser leur projet immobilier. Dans cette optique, les prêts aidés, comme le Prêt à Taux Zéro (PTZ) ou le Prêt d’Accession Sociale (PAS),permettent de financer une partie de l’achat sans puiser dans son épargne.

Toutefois, ces dispositifs sont soumis à des conditions de ressources et s’adressent principalement aux primo-accédants et aux ménages modestes. D’un autre côté, l’apport familial reste également une autre piste à explorer. De plus en plus de parents ou de grands-parents acceptent de donner ou de prêter une partie de leur patrimoine pour aider leurs enfants à devenir propriétaires.

Cette solution présente l’avantage de réduire le montant emprunté et donc les mensualités de remboursement tout en renforçant le dossier présenté aux banques. Pour les investisseurs, l’achat locatif peut être aussi une alternative intéressante au prêt sans apport.

En effet, les loyers perçus peuvent couvrir tout ou partie des mensualités de crédit, ce qui rend l’opération plus abordable. De plus, certains dispositifs de défiscalisation, comme la loi Pinel ou le Censi-Bouvard, permettent de réduire son imposition tout en constituant un patrimoine immobilier.

Enfin, les plus audacieux peuvent se tourner vers les ventes atypiques à l’instar des ventes aux enchères ou des biens nécessitant d’importants travaux de rénovation. Si ces options présentent des risques et demandent un investissement personnel conséquent, elles peuvent permettre d’acquérir un bien à moindre coût et donc de limiter le recours à l’emprunt.

Nos conseils pour maximiser ses chances d’obtenir un prêt sans apport

Décrocher un prêt immobilier sans apport personnel peut sembler être un véritable défi, surtout dans un contexte où les banques se montrent de plus en plus exigeantes. Voici nos conseils pour optimiser votre dossier et maximiser vos chances d’obtenir un financement sans apport.

Soigner son profil emprunteur

Le premier critère scruté par les banques lors de l’examen d’un dossier de prêt sans apport est le profil de l’emprunteur. Pour se donner les meilleures chances, il est essentiel de présenter une situation professionnelle stable avec un contrat à durée indéterminée et des revenus réguliers.

Les jeunes actifs (notamment les moins de 30 ans) sont généralement privilégiés par les établissements prêteurs qui misent sur leur potentiel d’évolution salariale. Au-delà de l’aspect professionnel, c’est l’ensemble de la gestion budgétaire qui doit être irréprochable. Il est également judicieux de démontrer sa capacité d’épargne pour rassurer les banques quant à la gestion des imprévus.

Faire appel à un courtier pour trouver la meilleure offre

Face à un marché bancaire complexe et en constante évolution, il peut être difficile de s’y retrouver seul. C’est là qu’intervient le courtier immobilier, un professionnel qui joue le rôle d’intermédiaire entre l’emprunteur et les établissements prêteurs.

Fort de sa connaissance des différents acteurs et de leurs critères d’octroi, le courtier peut aider à identifier les banques les plus susceptibles d’accepter un prêt sans apport. Mais son rôle ne s’arrête pas là. Un courtier expérimenté comme CREDIXIA peut également négocier les conditions du prêt en faisant jouer la concurrence pour obtenir le meilleur taux et les meilleures garanties.

Son expertise permet aussi d’optimiser le montage financier. Dans ce sens, il peut intégrer par exemple des prêts aidés ou des dispositifs de défiscalisation.

Présenter un projet immobilier cohérent

Enfin, pour convaincre les banques de financer un achat sans apport, il est primordial de présenter un projet immobilier cohérent et bien ficelé. Cela passe par une estimation réaliste du bien convoité en adéquation avec son budget et sa capacité d’emprunt. Il est également judicieux de démontrer la viabilité du projet sur le long terme en anticipant les éventuels travaux ou les perspectives de revente.

Pour les investisseurs, il peut être intéressant de mettre en avant la rentabilité locative du bien. Pour cela, vous devez présenter une étude de marché et un prévisionnel de rendement. Ne l’oubliez pas, un projet solide est un argument de poids pour rassurer les banques et les inciter à accorder un prêt sans apport.