Alors que les taux sont au plus bas et les intermédiaires du crédit toujours plus nombreux, difficile de savoir vers qui se tourner pour l’achat d’un bien immobilier. Tour d’horizon du marché.
Depuis plusieurs années, les courtiers en crédit immobilier se sont multipliés, avec souvent pour crédo la digitalisation du métier. Pour les acheteurs en quête des meilleures offres de crédits, il est devenu difficile de se passer d’eux : les courtiers sont à l’origine de 40% des crédits immobiliers distribués. Leur part de marché atteindra même à terme 50%, selon Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi, l’un des pionniers du secteur.
Dans cette jungle d’offres, quels sont les axes clivants entre les courtiers ? Les acteurs historiques du marché bénéficient d’une forte implantation en France : entre 150 et 350 agences pour des courtiers comme Meilleurtaux, Cafpi, Vousfinancer, Empruntis et la Centrale du financement. Ces agences physiques mettent chacune l’accent sur l’accompagnement de l’emprunteur. “Un prêt immobilier représente à minima cinq à sept heures de travail pour un courtier, et l’accompagnement de nos agents va bien au delà de la négociation du taux (ouverture de comptes, accompagnement chez le notaire)”, justifie ainsi la Centrale du financement. Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, souligne également l’attention porté par ses courtiers ayant pignon sur rue : “L’achat immobilier est un acte complexe durant lequel les particuliers ont besoin d’être accompagnés, conseillés. Nous le rencontrons trois à quatre fois voire davantage si besoin avant de leur proposer l’offre la plus adaptée.”
“La souscription en ligne devient plus complexe pour les éléments financiers”
Au-delà de l’accompagnement, ce sont aussi des raisons techniques qui poussent les courtiers à ne pas digitaliser complètement le parcours du client, comme l’explique Eric Lainé, président de Crédit Courtier de France : “L’emprunteur peut constituer son dossier en ligne par des saisies simples comme l’état civil ou la situation professionnelle. Cependant, cette souscription en ligne devient plus complexe pour les éléments financiers. Il est parfois difficile d’intégrer les primes, l’intéressement ou l’évolution à la hausse ou à la baisse des revenus d’un non salarié pour le calcul du taux d’endettement. Tout comme les charges en cours, une pension alimentaire versées ou reçue…”