Après des mois de hausse ininterrompue, l’euphorie du marché des biens immobilier a été douché par la crise du coronavirus. L’ensemble du secteur tourne au ralenti, faisant craindre une baisse des prix, voire un krach.
Et les raisons de s’inquiéter ne manquent pas. La construction est à l’arrêt. Il y a certes quelques chantiers qui ont repris depuis lundi à la suite d’un accord trouvé ce week-end entre le gouvernement et les représentants des entreprises du BTP, mais l’ensemble du secteur va mettre de long mois à se remettre avant de retrouver un rythme normal.
Les réseaux d’agences ont également stoppé leur activité. Les portes sont closes, les agents sont invités à travailler de chez eux. Difficile dans ces conditions d’enregistrer de nouveaux biens à vendre. D’autant que les visites sont impossibles. Avant l’arrivée du virus, il était possible d’en faire virtuellement, principalement pour la location. Mais on voit mal un acquéreur signer pour un bien qu’il n’aurait jamais vu.
Enfin les banques ont elles aussi mis sur pause les crédits immobiliers. Seuls les dossiers prioritaires sont traités ; parfois ceux qui avaient obtenu un accord avant la crise sont réévalués et rejetés. « Tout le monde attend d’y voir plus clair. On ne sait pas à quelle sauce on va être mangé » confie Estelle Laurent, porteparole de Credixia.