Au décès de l’emprunteur, le compte bancaire de ce dernier est automatiquement bloqué par sa banque. Aucune opération bancaire ne pourra être réalisée avant que la succession ne soit réglée. Néanmoins, la banque autorise le paiement des obsèques et le règlement des factures urgentes dans la limite à 5 000 €. Le contexte est différent s’il existe un compte joint car le cotitulaire a toujours accès au compte, mais uniquement pour la moitié des sommes figurant au décès du défunt. Les actifs et passifs du défunt devront faire partie de la succession et être restitués à ses héritiers. Mais que se passe t’il lorsqu’il y a un crédit immobilier ?
Si l’emprunteur avait une assurance décès
Même si elle n’est pas obligatoires les
établissements bancaires exigent dans la majorité des cas la
souscription d’une assurance décès-invalidité lors de la mise en place
d’un crédit immobilier.
Cette assurance est une protection pour les deux parties prenantes.
Si l’emprunteur possède une assurance décès, la compagnie doit régler le
capital restant dû au décès de l’emprunteur, tel qu‘il est indiqué sur
le tableau d‘amortissement, et dans la limite du montant garanti, en
respectant les conditions liées au contrat.
En effet, certaines clauses peuvent annuler la garantie décès, et
ainsi obliger les héritiers à rembourser le montant restant au
créancier.
Nous pouvons prendre l’exemple de trois situations où la compagnie ne remboursera pas la banque :
- si l’assuré a dépassé l’âge limite stipulé dans le contrat compris entre 65 et 85 selon les compagnies d’assurance
- l’assuré décède suite à la pratique d’un sport dit à risque (ex : parachutisme)
- l’assuré décède à la suite d’un suicide
Il est donc extrêmement important d’être conseillé par un
professionnel avant de conclure un contrat afin de prendre toutes les
options nécessaires pour couvrir le crédit dans sa globalité.
Si l’emprunteur n’avait pas d’assurance décès
Si l’emprunteur n’a pas contracté
d’assurance auprès de sa banque, son apport personnel (biens
immobiliers, épargne,…) doit servir au remboursement de son crédit
immobilier. Le montant restant, après remboursement des créances, sera
bien sûr partagé entre ses différents héritiers, sous réserve qu’ils
acceptent la succession.
Malheureusement, il peut se trouver que les actifs du défunt ne
soient pas suffisant au remboursement des dettes. Les héritiers se
retrouveront donc avec des dettes à charge, ne pouvant être couvertes
par les biens financiers ou matériels du défunt. Néanmoins, ils pourront
toujours se soustraire de cette situation. Plusieurs choix s’offriront
donc à eux tels que :
- accepter la succession et prendre en charge les
dettes laissées par le défunt. S’il y a plusieurs héritiers, chacun
devra y contribuer en fonction de ses droits de succession. - accepter
la succession à concurrence de l’actif net où les héritiers ne seront
pas contraints de rembourser les dettes si elles sont plus importantes
que ses actifs. L’héritier est toujours libre de changer d’avis par la
suite. - renoncer à la succession, ce qui entrainera une
non-réception du patrimoine du défunt et ces derniers ne seront plus
tenus de rembourser les dettes.
Quel est l’intérêt de souscrire une assurance emprunteur ?
L’assurance décès permet le versement
d’une somme d’argent liée à un crédit en cours, et libère ainsi les
proches du défunt d’une éventuelle dette qui pourrait les mettre en
difficulté. La souscription d’une assurance emprunteur implique la
détermination d’une quotité. Il s’agit de la répartition de la
couverture entre les emprunteurs.
Lorsque qu’une personne emprunte seule, la question du choix de la
quotité ne se pose pas. La banque exige une quotité de 100 % sur sa tête
afin de garantir l’intégralité des sommes prêtées. En revanche, lorsque
qu’on emprunte à deux, le choix de la quotité mérite de s’y pencher. En
effet, pour des co-emprunteurs, la quotité est divisible entre les deux
personnes titulaires du prêt.
Pour bénéficier d’une couverture optimale, la plupart des
co-emprunteurs sont invités par la banque à souscrire à 100 % par tête :
on parle alors d’une « couverture à 200 % ».
Cela signifie qu’en cas de décès, le prêt est entièrement soldé par
l’assurance souscrite et le co-emprunteur survivant est libéré du
paiement de toute échéance à venir.
Choisir une quotité d’assurance de prêt à 200 % est un gage de sécurité et de tranquillité.