En France, les observateurs s'accordent à dire que les taux ne devraient pas remonter à court et à moyen terme, en raison de la politique de la BCE qui se poursuit. S'ajoutent à cela les nouveaux objectifs commerciaux des banques qui vont raviver la concurrence. « En ce début d'année, elles vont chercher à combler la baisse du volume des renégociations de crédits et vont concentrer leur production sur les accédants à la propriété, notamment sur les primo-accédants qui profitent des nouvelles conditions du prêt à taux 0 % dans l'ancien depuis le 1er janvier 2016 », commente le courtier Credixia.
Bien que la conjoncture générale propose des taux bas, il reste toujours possible de décrocher le taux le meilleur marché. Toutefois, il faut pour cela accumuler les bons points auprès de la banque. Premier facteur : le montant de l’apport personnel. Mieux vaut que cet autofinancement soit important, c’est-à-dire qu’il représente un montant non négligeable du prix du bien et dépasse le simple financement des droits de mutation (entre 7 et 8 %) et de garantie (de 1 à 2 %). Dans ce cas, l’endettement a des chances d’être moins lourd et/ou moins long.
Une situation appréciée par la banque, qui ne raisonne qu’en termes de risque de défaillance. Résultat, les taux proposés par l’établissement prêteur seront moins élevés que pour une personne qui demande un financement à 100 %. Les emprunteurs ont bien compris l’importance du poids de l’apport personnel dans le mécanisme d’obtention d’un crédit. Le courtier Immoprêt a récemment signalé qu’entre octobre et novembre dernier, l’apport des primo-accédants s’est accru passant à 25.980 euros contre 23.525 euros. Cet effort financier est plus élevé alors que le montant moyen d’emprunt est resté stable. « Les familles préparent de plus en plus en amont leur projet immobilier », note Immoprêt.